Concert
Maneskin
C’est une tornade italienne qui est en train de secouer et de donner une nouvelle jeunesse au monde du rock.
De Iggy Pop à Miley Cyrus, tout le monde veut participer à ce nouvel élan et secouer la tête sur les rythmes endiablés de ce groupe à l’énergie débordante. Voix rauque, charisme à renverser les foules, basse, batterie et guitare percutantes, c’est une onde de choc et une vague de fraîcheur dans un genre musical qui renaît de ses cendres toutes les décennies. Et l’intelligence de Måneskin, c’est de jouer du rock en n’oubliant jamais qu’en pleine hégémonie du rap, ils parlent à un public plus large. Le résultat, terriblement accrocheur et dansant, dans lequel on retrouve même quelques notes funk ou reggae, captive toutes les sensibilités sans jamais trahir les influences hard et glam du groupe.
Mais leur notoriété grandissante, c’est certainement aussi à leur look, à leur présence médiatique et scénique qu’ils la doivent. Chez Måneskin la sensualité est omniprésente, cuir, paillettes, crop top, maquillage, le groupe souffle un vent de liberté et s’engage contre l’homophobie. En public comme dans leurs textes, ils revendiquent une confiance en soi et une tolérance débridées.
Débridés, c’est d’ailleurs ce qui caractérise leurs apparitions sur scène. Ces quatre-là, malgré leur jeunesse, savent tenir un concert. La basse de Victoria De Angelis percute la guitare de Thomas Raggi pendant que la batterie de Ethan Torchio tonne à l’arrière et que Damiano David soulève la foule de sa voix rocailleuse. Imprévisibles, sensuels, féroces, dans la fosse, le pogo reprend ses droits pour rappeler à tous que non, le rock n’est toujours pas mort !